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28 octobre 2009

ALLONS VOIR SI LA ROSE ...

Pour ce joli mois d'octobre, Cécile a choisi l'exercice de la peinture à l'aiguille sur le thème de la rose.

Tout un programme !!

Les couleurs sont chatoyantes et le plaisir de broder continue de grandir mois après mois dans l'esprit de 1,2,3 je brode.


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Hélas les roses ont disparu de nos jardin, mais il est temps de planter des rosiers !!!

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Connaissez vous les roses anciennes d'André Eve. Que des merveilles !!

JR, un amoureux passionné des roses et de l'aviation, en autre, nous confie ses secrets de plantation ...


Holà, rosier, viens que je te plante !

Les conseils de JR, l’amateur volant,…. et passionné !

 Voilà ! Ca y est ! Vous avez acheté votre rosier aux « Roses Anciennes d’André Eve ». C’est déjà une preuve d’intérêt, de bon goût, et de sérieux.  C’est sûr, il n’y a pas qu’André Eve qui soit rosiériste. Heureusement, ils sont environ 150 en France ! Cependant ce qui suit est un petit plus bien à nous. Amical et totalement gratuit.

Que ce soit votre premier rosier ou le 250ième, le planter doit rester un plaisir, même si cela implique du travail, et un peu de fatigue.

En tout premier lieu, souvenez-vous de ceci : ce n’est qu’à la plantation que vous pourrez mettre certaines « choses » au fond du trou. Après, c’est trop tard !

Je vous dis tout ce qui va suivre après huit ans de « cheminement », afin que vous bénéficiez de mes erreurs, pour ne pas avoir à les vivre…

Donc, vous avez préparé votre trou de 40 x 40 x 40 (centimètres, bien sûr !), sans « tricher », avec un réglet s’il vous plaît ! C’est surprenant de voir combien on peut « mal » évaluer une profondeur quand il faut creuser ! Le trou, vous auriez dû le creuser, il y a trois semaines ! Pour que la terre « ressuie » ! Mais vous le saviez, vous, que votre épouse allait acheter cinq rosiers d’un seul coup ?  Non, alors… on fait comme on peut.

Première recette, tout comme moi, en creusant vous mettez de la terre partout, et elle adhère immédiatement à vos chaussures, vos genoux et vos gants !! Et une fois le rosier planté, il y en a partout, tout autour !! Plus moyen de s’en approcher !

La solution ? Puisqu’il faut deux fers de bêches en profondeur, prenez donc deux bâches solides de 2m par 3m, et étalez-en une à droite du trou, et l’autre à gauche. Les dimensions peuvent paraître trop grandes, mais vous verrez, la terre a une fâcheuse propension à s’étaler dans tous les sens !! Puis, avec la pelle (mieux que la bêche pour enlever la terre) mettez les vingt premiers cm sur les sacs de droite (ou de gauche, pas de parti pris, il y a des gauchers parmi nous !), et les vingt cm du fond, de l’autre côté.

Avec la fourche bêche, piquez le fond pour le rendre meuble, mettez 5cm de gravier pour servir de drain, (car s’ils aiment être au frais, ils n’aiment pas avoir les pieds dans l’eau), recouvrez les graviers d’un peu de terre, et ajoutez une bonne poignée de corne broyée plus une bonne poignée de sang séché. Le premier est un engrais à long terme, le second et un « dopant » naturel. Les racines de votre rosier « sentent » la présence du sang séché, et assoiffées qu’elles sont, elles font tout ce qu’elles peuvent pour l’atteindre au plus vite ! Vous avec des poules et des moutons ? La laine et les plumes sont aussi un engrais !

Maintenant il est temps de s’occuper du rosier lui-même. A la vérité, il aurait fallu le faire avant de creuser le trou ! Sauf si vous l’avez creusé « en temps voulu » ! En effet il est bon de sortir le rosier de son « emballage » et, avec un sécateur bien aiguisé, de lui couper un petit cm du bout des grosses racines, en épargnant le « chevelu », ces petites racines fines, qui se faufilent, partout, et vite, et diront aux « grosses » où se trouve le sang séché ! Puis il faut raccourcir les branches du rosier, en supprimant l’excédant de branches, en particulier celles qui partent vers l’intérieur. N’en laissez que trois à cinq. Je sais, je sais, c’est douloureux. C’est comme renier ses petits, mais croyez-moi, les branches qui restent n’en seront que plus fortes. Et encore, les trois qui restent, il ne faut leur laisser que trois yeux, quatre au maximum. Et comme lesdites branches sont meurtries, c’est tout un art de trouver les yeux, le dernier devant être à l’extérieur !

Dernière préparation, enfin avant dernière, faites tremper les racines dans un seau d’eau, pendant deux à trois heures ! Vous voyez qu’il vaut mieux  lire ce papier AVANT de commencer à planter !

Cette fois-ci, c’est bien la dernière préparation, il faut badigeonner les racines de pralin. Qu’est ce que le pralin ? C’est de la bouse de vache séchée, présentée en poudre, et achetée en jardinerie, à moins que vous ne préfériez faire votre « récolte et votre séchage » vous-même ? Deuxième recette : expérience vécue. Si utilisez tout votre paquet de pralin, puis remplissez votre seau d’eau, afin que les racines trempent dedans (dont certaines font plus de 25cm du bas au point de greffe), vous obtiendrez un « brouet », ( brouet = soupe très « claire » des pauvres d’autrefois, faite d’eau, d’une goutte d’huile, d’un quignon de pain, et d’une pomme de terre = pas très nourrissant, tout çà), brouet qui ne remplira pas son rôle pour votre rosier. Il a besoin d’une pâte épaisse, équivalente des hormones de bouturage vendues dans le commerce. Alors, comment faire ? C’est facile, et ça ne coûte qu’un pinceau (qu’on récupèrera en le lavant après usage. Evitez cependant de l’utiliser pour graisser le moule à tarte ensuite). On met un peu de pralin dans un seau, un peu d’eau, (très peu, en fait), on touille avec un bâton. Ca fait une bouillie assez épaisse, c’est ce qu’il faut. Puis, à l’aide du pinceau, on badigeonne les racines du rosier, son chevelu, partout, sous toutes les coutures. Là, il a son habit pour prospérer ! On peut enfin le mettre en terre. Ne vous méprenez pas ! Ce n’est pas un enterrement, c’est d’une « naissance » qu’il s’agit !!

On installe le rosier sur son monticule de terre au fond du trou, en faisant attention à l’orientation des racines, qui ne doivent pas être recourbées. Ainsi qu’aux branches (pour la direction future que les branches devront prendre), et on apporte à la main un peu de terre du deuxième fer de bêche, celle qui était au fond, puis on prend la bâche sue laquelle se trouve la terre du fond (vous verrez, c’est très facile à tirer, et bien moins fatiguant que d’essayer de ramasser toute la terre éparpillée sur l’herbe à la main). Et on verse doucement. On fait de même avec l’autre côté avec la terre du dessus ; on égalise mais on ne tasse pas. On vérifie que la terre arrive au dessus du point de greffe, je dis bien au dessus. On fait une sorte de cuvette qui gardera l’eau. On verse dou-ce-ment, un arrosoir entier d’eau, la terre se tasse toute seule. Comme par miracle, le point de greffe ressort, et on peut rajouter un peu de terre, les arrosages suivants lui permettront de ressortir.

Voilà, c’est tout. Déjà, me direz-vous ? Enfin, pas tout à fait. Attachez-lui donc une belle étiquette, à votre rosier. Une solide, que vos petits-enfants pourront lire, même quand ils seront adultes. Eux aussi aimeront vos roses. Car souvent vous nous dites : « J’ai un superbe rosier planté par ma grand-mère. Il embaume, mais je ne sais absolument pas son nom. Vous savez, il fait de grosses fleurs, bien rouges, tout l’été. Vous pourriez me dire quel est son …. ? ». Non, désolé, nous ne pouvons pas, même avec la meilleure volonté. Il y en a tant…. 

 Et puisque vous m’avez lu jusqu’ici, voici encore. Les rosiers sont des plantes « vivantes ». Et comme tout ce qui est vivant, ils ne prospèrent que s’ils ont « à manger ». Et à boire aussi. Plus ils ou elles nous gratifient de nombreuses et plantureuses fleurs odorantes, plus ils (ou elles) ont besoin de nourriture. De l’engrais vert, du compost, et même parfois de l’engrais liquide, au bon moment, et à bon escient. De l’eau quand le soleil de juillet brûle, le soir de préférence, en bonne quantité. Si vous les bichonnez, ils vous le rendront mille fois, seront forts et beaux, et c’est à ce prix qu’ils résisteront mieux aux éventuelles maladies.

Souvenez-vous aussi que, comme nous autres, il y en a qui aiment le froid, ou un soleil doux, alors que d’autres préfèrent la pleine lumière et la chaleur.

Si, bien que vous l’ayez bichonné, votre rosier est maigrichon, voire rachitique, c’est qu’il n’est pas heureux là où il est, ou des soins qu’il reçoit. La première solution est de le déplacer. Si ça ne donne rien, hé bien, il faudra vous faire une raison, et vous rendre à l’évidence : il n’est pas pour vous, pas pour votre jardin, pas pour votre terre, pas pour votre région. Insister ne vous apportera que des déboires. On ne peut forcer la nature… Choisissez-en un autre.

Qu’ajouter à tout ceci ?

Un, qu’il est possible d’avoir de très beaux rosiers sans rien faire de tout ce qui précède. Certains prospèrent bien que plantés à la va-vite, ou délaissés. Ils vous gratifieront de belles roses, bien parfumées. Mais quand on aime, on ne compte pas sa peine.

Deux, que planter trois rosiers dans la même journée garantit un sommeil profond pendant la nuit qui suit ! Et un réveil douloureux le lendemain matin, vous permettant de prendre conscience de tous vos muscles et articulations. Donc, n’abusez point des bonnes choses. Un rosier par jour, c’est bien. Trois, c’est un exploit. Plus, c’est présomptueux…

Trois, que j’ai pris grand plaisir à vous « pondre » cet article. Et que j’espère qu’il vous aura fait sourire, même si vous ne suivez pas toutes mes « recettes ».

Jean-Renaud « JR » Faliu.


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Commentaires
C
Excellent article ! Fait avec beaucoup d'humour, et en plus, j'ai vraiment appris. Je me sens tout à coup bien nulle en jardinage, moi qui fait bêtement un trou, y fiche la plante, remet la terre et arrose !
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C
Bravo pour cette belle réalisation et sa finition originale !<br /> Merci pour cet article de ton ami jardinier et aviateur (mon mari a été aviateur passionné mais n'est pas pour autant devenu jardinier, dommage !)<br /> Je vais tenter d'extraire la "substantifique moelle" des conseils avisés de JR pour à mon tour planter mes rosiers sans me planter...<br /> André Eve est un de mes rosiéristes préférés et j'espère un jour avoir dans mon jardin quelques uns de ses si beaux plants...<br /> Merci beaucoup pour tes articles qui m'ouvrent chaque fois une porte vers le rêve, bises et bonne fin de semaine...
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